Rappel : L'EBIT (anglais : « earnings before interest and taxes », ) est un élément clé de la comptabilité des sociétés. Il s'agit du résultat duquel sont déduits les intérêts des débiteurs et les impôts.
Ci-dessous le courrier envoyé à Hervé Damman ( Directeur de LAS) pour demander l’arrêt du projet de modification de la structure de la part variable très impactant pour la GBU LAS.
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Bonjour Monsieur Dammann,
Nous nous permettons de vous adresser ce message afin de solliciter votre intervention pour arrêter le projet Groupe concernant le changement de la structure de la part variable, mais surtout sur les modalités discriminantes spécifiques à la GBU LAS.
Ce projet, basé sur l’atteinte de l’EBIT, est très impactant pour la rémunération des ingénieurs et cadres et nous parait injustifié, contre-productif, et non abouti dans sa réflexion.
Malgré les bons résultats affichés de la GBU LAS depuis sa création en 2018, et ce dans un contexte de crises successives, l’objectif d’EBIT n’a jamais été atteint, excepté pour l’exercice de 2018. Pour 2024, compte-tenues de difficultés de supply chain et autres, amplifiées par les besoins croissants de production liés à notre carnet de commande qui a explosé, l’objectif d’EBIT de la GBU LAS 2024 parait très incertain. En exemple 2023, si l’EBIT LAS France a été bien atteint, l’ensemble de la GBU a été défaillant d’après les informations qui nous ont été données.
Ce projet basique d’atteinte, ou pas, de l’objectif d’EBIT casse toute la belle mécanique des structures de part variable actuelles basées sur des plages de résultats qui évitent un effet de seuil et la trop grande responsabilité dans la non-atteinte des objectifs de quelques euros.
Si nous prenons le cas de l’exercice 2022 dans lequel l’objectif d’EBIT a été manqué et dont l’atteinte a été affiché à 99,5% (362 M€ pour 363 M€ d’objectif), le nouveau calcul de part variable proposé pour 2024 aurait fait perdre aux ingénieurs et cadres en moyenne près de 50% de la part variable qu’ils ont obtenus en 2022. Un impact qui en fonction de leur taux cible aurait correspondu à un impact de l’ordre de 3,6% à 9,1% de leur rémunération annuel.
Au regard de cette perte pour les salariés, l’entreprise LAS aurait affiché un gain sur la masse salariale d’une vingtaine de millions d’euros. Peut-être que, pour un financier, l’opération peut paraitre bénéfique à court terme, mais qu’en est-il de l’avenir d’une l’entreprise qui prend dans les poches de ses salariés pour atteindre son objectif d’EBIT ?
L’ampleur du préjudice sur la rémunération si conséquent, en comparaison des quelques dixièmes de pourcents quelquefois obtenus en négociation salariale, mais aussi une politique salariale 2024 très décevante, et ce malgré les annonces exceptionnelles sur les résultats du Groupe, quel message la direction souhaite passer aux salariés ?
Enfin, tout comme le TR6 ou le TAD que vous avez connu, LAS n’a pas la réputation d’offrir les meilleurs salaires et les meilleures parts variables du Groupe, étant principalement un fabricant de senseurs et la discrimination proposée pour LAS ne pourra qu’encourager ses salariés de traverser la cour pour rejoindre une GBU plus attractive.
Merci de votre intervention,
Très cordialement,
Les DSC de LAS.
Attention messieurs les dirigeants, ne poussez pas le bouchon trop loin ...